Vidauban Le Patrimoine
Four à poix Bois du Rouquan (visite guidée par l’O.N.F., via l’Office de Tourisme)
La commune de Vidauban possède sur son territoire le plus grand nombre de fours à poix connus dans le Var. La plupart de ces fours étaient utilisés avant les années 1850 pour produire de lapoix « navale », substance résineuse et collante.
Une jarre était remplie de bûchettes de pins (environ 1400 litres de bûchettes), le feu était mis sur la partie supérieure des bûchettes et dès que la combustion était commencée, la jarre était fermée par de grosses pierres jointives, recouvertes d'au moins 50 cm de terrepour assurer l'isolation. Le couloir latéral, qui avait assuré l'arrivée d'air au départ de la combustion, était alors obturé par une pierre et l'étanchéité était réalisée avec de l'argile. La combustion à l'étouffée pouvait commencer, elle durait environ 48 heures. Au bout de quelques heures, un liquide aqueux s'écoulait. En fin de combustion, seul un goudron épais et noir était recueilli. Le fond du réceptacle était garni d'eau pour que la poix se fige rapidement, puis elle était découpée immédiatement en morceaux.
Chapelle Sainte-Brigitte
La chapelle de Sainte-Brigitte est située au sommet de la colline qui porte le même nom. Elle est de dimensions modestes ; quatre murs abritent un espace rectangulaire de 8 mètres sur 6.
Sa restauration a été achevée en 1998, ainsi que le réaménagement du chemin processionnel qui permet aux pèlerins du lundi de Pâques d'aller assister à l'office célébré chaque année en l'honneur de « la petite sainte scandinave ».
La légende veut que Brigitte, épouse du prince scandinave Ulff Gudmarson, entra en religion avec son époux après lui avoir donné huit enfants. Elle fut contrainte de demander au pape d'exorciser son fils aîné, qui menait une vie de débauche.
Sur le chemin de retour de Rome, et avant de se rendre en pélerinage à Saint-Jacques de Compostelle, elle s'arrêta à Naples auprès de sa cousine, la reine Jeanne, comtesse de Provence.
Son fils mourut dans d'étranges circonstances et elle repris la route, traversant seule la provence vers Saint-Jacques.
Elle mourut en 1373 et fut canonisée en 1391. La chapelle
Chapelle Saint-Pons
La chapelle de Saint-Pons est située à 2 kilomètres du centre de Vidauban, au bord de l'autoroute A8.
Pons était un Romain de famille sénatoriale, qui distribua ses biens aux pauvres après s'être converti au christianisme. Au moment des persécutions ordonnées par l'empereur Valérien, il s'enfuit à Cimiez, près de Nice, où il fut martyrisé au IIIème siècle.
Le culte du saint martyr s'est répandu dans toute la Provence à partir du Xème siècle, quand Raymond Pons, comte de Toulouse, décida de transférer ses reliques dans le diocèse de Narbonne. Depuis le Moyen Âge, on commémore ce saint le deuxième dimanche du mois de mai. Cette commémoration s'accompagne toujours du spectacle des bravadeurs, autre réminiscence du Moyen Âge, de la période trouble où les villageois avaient à souffrir des agressions des sarrasins. Pour défendre la procession qui suivait le saint patron, chaque localité menacée organisait une troupe armée :« la bravade ». Par la suite, l'état de paix relative ne fit que favoriser le développement de sa partie cérémoniale. Cette tradition de la bravade s'est perpétuée jusqu'à aujourd'hui.
L’Eglise Saint-Jean-Baptiste
La première église de Vidauban, dite Saint-Andréol, a complètement disparu avec la destruction de l'ancien village "Derrière le château" en 1500. Elle a été remplacée par l'église Saint-Jean-Baptiste. Avant 1898, elle était surmontée d'un petit clocher tout ordinaire, qui n'était plus en rapport avec l'édifice principal.
C'est la châtelaine d'Astros, Mme Reynard Martin, qui finança l'édification du nouveau clocher en 1898suivant un plan inspiré des constructions qu'elle avait vues en Autriche. Le clocher a été appelé Maximin Martin, du nom de son frère défunt à qui elle l'a dédié.
Il a été réparé en 1988 et la plus grosse cloche, appeléeJoséphine, musicalement irrécupérable à cause d'une fêlure, a été remplacée par un nouveau bourdon appeléBrigitte. La Vierge a été redorée et les quatre évangélistes (Saint-Marc, Saint-Jean, Saint-Mathieu, Saint-Luc) ont été restaurés.
Les vieux fours de l’hospice
Le four monumental, situé sous les bâtiments de l'îlot Saint-Roch, est le seul vestige de l'hôpital Saint-Jacques, construit par les Chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem afin d'héberger les pèlerins qui se rendaient à Saint-Jacques de Compostelle.
Cet hôpital resta en service jusqu'en 1786, date où furent vendus les biens des Chevaliers Hospitaliers.